Un peu d’art pour le 8 mai 1945 : La seconde guerre mondiale vue par les canadiens

Affecté à Terre-Neuve

Peinture de Paul Goranson, 1942 (reproduction)

On pouvait rencontrer du personnel militaire un peu partout sur le front intérieur. Goranson montre des civils se mêlant aux militaires à bord d’un train, à Terre-Neuve.

 

L’infanterie, près de Nijmegen, en Hollande

Peinture d’Alex Colville, 1946

La peinture illustre des soldats se déplaçant péniblement sur un chemin boueux des Pays-Bas, en décembre 1944. On a l’impression qu’ils vont sortir du tableau. Colville précisait que sa toile « exprimait la vie terrible qu’il devait mener : manque de sommeil, de nourriture, constamment exposés au danger ». Il ajoutait : « C’est incroyable ce que ces gens enduraient. Ils l’ont subi, ces jeunes gens tout à fait ordinaires. »

Le jour J – L’assaut

 

Peinture d’Orville Fisher, 1945

Fisher, un peintre de guerre, débarqua sur la plage Juno avec la 3e Division canadienne. Les Allemands avaient recouvert d’explosifs le bout des obstacles dressés sur la plage, derrière lesquels les Canadiens s’abritaient, pour détruire les péniches de débarquement et stopper les chars d’assaut.

Un mort sur la plage, à Dieppe

Dessin d’Alfred Hierl, 1945

Dans une tentative controversée d’éprouver la force des installations de défense allemandes sur la côte Atlantique, 4 963 soldats de la 2e Division canadienne participèrent à un assaut sur Dieppe, en France, le 19 août 1942. Le raid s’avéra un désastre : 70 pour cent d’entre eux furent tués, blessés ou faits prisonniers. Hierl fut l’un des peintres de guerre allemands qui assistèrent à ce carnage et qui en furent les illustrateurs.

Façonnement de poutres de cloison

Peinture de Caven Atkins, 1942

Dans cette scène d’un chantier maritime de Toronto, la bannière du « V » de la Victoire rappelle le but de l’activité illustrée. Atkins croyait que la peinture de sujets reliés à l’industrie de guerre était importante car, selon lui, « aucune guerre ne pouvait se faire, voire se gagner » sans elle.

Cible nocturne

Peinture de Miller Brittain, 1946

Brittain, qui était viseur de lance-bombes, écrivait à ses parents, en 1944 : « En dépit de leurs effets meurtriers, les attaques de nuit sont très jolies, vues d’en haut. La cible apparaît comme un énorme arbre de Noël qu’on apercevrait d’une distance d’une trentaine de kilomètres, mais derrière, cela ressemble plutôt à des images que j’ai pu voir de l’entrée de l’enfer. » Plus tard, il leur raconta qu’en même temps que sa peinture était une description fidèle de ces attaques il n’aimait pas tellement sa toile : « En fait, leur avouait-il, en ce moment, j’aurais plutôt envie de la piétiner. »

Ouvrières fabriquant des parachutes

Peinture de Paraskeva Clark, 1947

En 1944, la Galerie nationale du Canada chargea Clark de peindre les femmes à l’ouvre au sein des forces armées. Après quelque temps passé auprès de « Wrens » (membres du Service féminin de la Marine royale du Canada), elle écrivit qu’elle « avait perdu tout espoir d’y trouver le moindre sujet dramatique ». Elle ajoutait : « Mais j’ai trouvé assez passionnant le fait que, dans certains domaines, les femmes accomplissaient des tâches autrefois dévolues aux hommes et, par conséquent, libéraient (peut-être) certains hommes pour leur permettre de se battre ou de travailler dans des industries de guerre. » Dans une autre lettre, elle affirmait que ce travail présentait un beau défi, mais que la véritable histoire des femmes, en temps de guerre, se situait plutôt dans leur foyer.

Défilé matinal

Peinture de Pegi MacLeod, 1944

La Galerie nationale du Canada confia à MacLeod le soin de peindre les activités du personnel militaire féminin posté dans cette ville, en 1944 et en 1945. Dans ce tableau, des membres du Service féminin de l’armée canadienne d’Ottawa défilent lors de l’inspection du matin.

Par ici ?

Peinture de Thomas Beament, 1943

Ces 11 marins, épuisés, installés dans un radeau secoué en tous sens, étaient de l’équipage d’un navire marchand tout juste torpillé. À travers le brouillard, ils tentent d’attirer l’attention d’un navire qui semble passer rapidement près d’eux. Il y a lieu de douter que le destroyer puisse les voir, car il est difficile de repérer leur embarcation parmi les vagues.

 (Source : http://www.museedelaguerre.ca)

Floriane Lemarié